Rencontrez Guillaume Barraud dans cette interview. Le directeur des châteaux et domaines Gérard Bertrand vous raconte pourquoi ils ont choisi la labellisation Demeter pour les 1000 hectares de vignes cultivées par le groupe languedocien.
Plus de complexité et d’expression de leurs terroirs, des vins avec plus de minéralité, plus de résilience pour la vigne…C’est notamment pour cela que les domaines Gérard Bertrand sont conduits selon les principes de la biodynamie.
Une interview enrichissante à la rencontre de ceux qui pratiquent la biodynamie pour une viticulture durable et vertueuse.
Transcription de l’interview de Guillaume Barraud
Je suis Guillaume Barraud, directeur des domaines et châteaux Gérard Bertrand. Je supervise l’activité viti-vinicole de nos 17 propriétés qui sont dans le sud de la France. Le groupe Gérard Bertrand est une entreprise familiale qui promet l’art de vivre en Sud de France à travers la diversité des vins. On compte une soixantaine de cépages différents avec des vins blancs, rouges, rosés et oranges, ainsi que des effervescents.
Quelle est la particularité des vins que vous produisez ?
Notre première spécificité c’est sur notre engagement sur les vins dit “sans sulfite ajouté”. Aujourd’hui, nous sommes le leader mondial de ces vins sans sulfite ajouté. L’autre spécificité c’est cette diversité du Languedoc, le plus grand bassin de production viticole mondiale !
Aussi je trouve que dans nos vins, on a le goût de quelque part, et pas le goût de quelque chose.
L’histoire de la biodynamie dans le groupe Gérard Bertrand a débuté en 2002. Cette année là, une première parcelle est conduite en biodynamie au domaine Cigalus. Ce qui est intéressant c’est qu’on a vraiment pu voir les changements, à la fois sur le vignoble et sur les vins quand on a engagé l’ensemble du parcellaire de Cigalus. On a vraiment vu l’impact sur la fraicheur des vins, sur la complexité et l’expression du terroir.
À partir de là, nous avons déclenché la conversion de l’ensemble de nos propriétés. Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’ensemble des 1000 hectares de nos vignobles sont engagés en agriculture bio et biodynamique, sous le label Demeter.
Qu’elles implications a le label Demeter dans votre approche au quotidien ?
La biodynamie a permis d’avoir des vins beaucoup plus sur la minéralité, et justement d’exprimer beaucoup plus le terroirs.
Aussi, dans un contexte de réchauffement climatique, on a vu plus de résilience. Beaucoup plus de résilience face à des vagues de chaleur par exemple, qui nous touchent forcément plus dans le sud de la France.
C’est quoi l’approche Demeter de ton point de vue ?
Pour moi, le label Demeter est un label Bio plus. Il va beaucoup plus loin. Aussi je dirais qu’il porte un cahier des charges avec une approche différente. Pour simplifier, la biodynamie c’est renforcer les défenses naturelles de la plante par la plante.
